Un oeil éberlué cherche à se regarder
Mon nez est transparent, un duo symétrique
Je vois le toit du monde : c’est un sourcil froncé
Mes neurones se remplissent d’acide lysergique
Le phare de mon corps, béance démentielle
Une fraîche cicatrice ouverte aux quatre vents
Accueille l’écume gelée qui envahit le ciel
Et tapisse l’univers de mes nerfs frémissants
Le mouvement implacable des formes et des couleurs
Ne cessera jamais tant que la vie s’écoule
Il amène avec lui les peines et les douleurs
Et ceux qui y résistent disparaissent dans la houle
J’opère donc un blasphème, une vaginoplastie
Sur cette plaie béante qui s’appelle existence
Afin de ne pas être, dans l’attente de la nuit,
Parmi ceux qui s’affligent, mais comblé de jouissance